Les radicaux islamistes al-Shabab continuent régulièrement de tuer des civils et ont repris le contrôle de certaines régions de la Somalie, en dépit des efforts du nouveau gouvernement fédéral pour y restaurer l'ordre et la paix, indique-t-on dans un rapport des Nations unies, publié lundi.

Le gouvernement somalien, au pouvoir depuis huit mois seulement, est certes en voie de rétablir la stabilité au pays, mais la présence du groupe extrémiste al-Shabab continue de créer un climat d'insécurité à travers le pays, déplore le secrétaire général Ban Ki-moon.

Des meurtres ciblés et des attaques sont rapportés quotidiennement en Somalie, tandis que les incidents impliquant des engins explosifs ont augmenté en 2013, comparativement aux données de 2012, poursuit-il.

La Somalie était privée de gouvernement central depuis 1991, alors que des seigneurs de guerre avaient renversé le régime dictatorial de longue date avant de s'affronter entre eux, plongeant le pays appauvri dans le chaos. Une paix fragile a été restaurée en août 2011, lorsque les troupes de l'Union africaine ont évincé al-Shabab de Mogadiscio.

L'an dernier, le gouvernement de transition - largement inefficace -, a été remplacé par des parlementaires et un président élus. M. Ban affirme que les nouvelles autorités somaliennes continuent de s'engager à construire des institutions démocratiques et à faire des progressions dans l'établissement d'administrations régionales.

L'attaque la plus meurtrière à avoir été perpétrée par al-Shabab jusqu'à présent a fait plus de 30 personnes, a précisé le secrétaire général de l'ONU. Un groupe d'hommes armés de fusils et de bombes avaient attaqué un tribunal de la capitale, le 14 avril.