Dix mineurs ont été blessés par des tirs de balles en caoutchouc, mardi matin, dans une petite mine de chrome secouée par des mouvements sociaux à Rustenburg dans le nord de l'Afrique du Sud, au cours de heurts avec des vigiles du site, a indiqué la police.

Environ 500 mineurs de ce site, propriété du groupe chimique allemand Lanxess, avaient débrayé tôt mardi matin vers 3 h GMT avant que les vigiles ne tentent de les disperser. «Dix d'entre eux ont été blessés et conduits à l'hôpital de la mine», a précisé un porte-parole de la police Thulani Ngubane à l'AFP.

«Selon nos informations, des balles en caoutchouc ont été utilisées, mais des investigations sont en cours», a-t-il ajouté, en précisant que la police avait repris le contrôle de la situation.

Cet incident survient alors que la tension sociale dans cette région minière, située à une centaine de km au nord-ouest de Johannesburg, reste vive.

Plusieurs facteurs contribuent à cette tension qui pèse sur la parité de la monnaie sud-africaine. Notamment les rivalités syndicales générant la surenchère dans les revendications et le contexte économique peu porteur pour le secteur du platine , en raison de la faible demande mondiale et des coûts d'exploitation en hausse.

En août 2012, une grève sauvage dans une mine de platine du groupe britannique Lonmin à Marikana a entraîné la mort d'une cinquantaine de personnes dont 34 mineurs en grève abattus pendant la pire fusillade policière qu'a connue le pays depuis la fin de l'apartheid. Le conflit a exacerbé les revendications de tout le secteur minier, platine, or, charbon, qui est resté perturbé pendant trois longs mois.