Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi qu'il reconnaissait le gouvernement somalien du président Hassan Cheikh Mohamoud, «ouvrant la voie à une reprise de ses relations» avec Mogadiscio après 22 ans d'interruption.

Cette reconnaissance des autorités fédérales somaliennes issues des élections de septembre permet au Fonds d'offrir au pays ses services d'assistance technique et de conseil, précise l'organisation multilatérale de Washington dans un communiqué.

La Somalie a été privée de gouvernement central véritable de la chute du président Siad Barre, en 1991, jusqu'à la formation du cabinet actuel.

Entre-temps, la guerre civile et une succession de gouvernements transitoires, quand le pays n'était pas dans une situation d'anarchie complète, ont privé le Fonds d'un interlocuteur avec lequel il «aurait pu traiter», ajoute le communiqué.

«La Somalie n'est pas admissible au guichet d'emprunt du Fonds du fait de ses arriérés vis-à-vis du Fonds», qui s'élèvent à 270 millions d'euros au taux de change actuel, précise néanmoins le FMI.

La mise en place du gouvernement de M. Cheikh Mohamoud a fait naître un espoir de pacification de ce pays de la Corne de l'Afrique. Mais ce gouvernement, soutenu contre les insurgés islamistes shebab par une force de l'Union africaine, ne contrôle pas encore tout le territoire national.