Le président égyptien Mohamed Morsi a répondu jeudi à des questions sur son compte Twitter après un appel qu'il avait lancé aux «jeunes» pour l'interroger sur les sujets les préoccupant, ignorant les messages moqueurs des internautes raillant cette initiative.

Le compte officiel de la présidence sur Twitter avait annoncé qu'il répondrait aux questions pendant une demi-heure - de 21H00 à 21H30 locales - mercredi avant de préciser que le chef de l'Etat y répondrait le lendemain matin.

M. Morsi a répondu à certaines questions dès mercredi soir et au reste jeudi matin, ignorant visiblement les questions ironiques que lui adressaient certains jeunes de l'opposition.

Répondant à une question sur les raisons pour lesquelles il a retiré les plaintes déposées par la présidence contre des journalistes, M. Morsi a affirmé qu'il «laissait à l'opinion publique le choix de juger des abus», disant avoir voulu ainsi «envoyer un message dont j'espère qu'il est parvenu à la bonne adresse», sans plus de précisions.

Le président a annoncé mercredi avoir retiré toutes ses plaintes en justice contre des journalistes accusés d'avoir publié des rumeurs à son sujet.

Le président égyptien a également répondu à une question relative aux coupures de courant dans le pays, assurant qu'«un comité ministériel travaillait nuit et jour pour faire stopper les coupures d'électricité répétées pendant les mois d'été».

Les tensions politiques, manifestations et heurts parfois sanglants ont eu un impact important sur l'économie en Égypte, où l'effondrement des réserves de devises, passées en deux ans de 36 à 13,5 milliards de dollars, rend difficile l'importation de certains produits, notamment le gazole et le combustible destiné aux centrales électriques thermiques.

Les pannes de courant, de plus en plus fréquentes, mettent les nerfs de la population à rude épreuve.