Des hommes armés de l'ancienne organisation rebelle du Mozambique Renamo ont attaqué samedi un camion et un autobus transportant une soixantaine de civils dans la province de Sofala (centre), tuant deux personnes et en blessant deux, ont annoncé les autorités locales.

«Ils ont attaqué deux véhicules, un autobus et un camion (...) il y a eu deux morts à bord du camion et deux femmes - des civiles - blessées à bord de l'autobus», a déclaré à l'AFP Arnaldo Machohe, un responsable du district de Chibabava.

La Renamo a nié être impliquée dans la mort des deux civils et a accusé le Frelimo au pouvoir, son ancien adversaire au cours de la guerre civile, d'avoir organisé l'attaque contre des véhicules civils afin d'en attribuer la responsabilité à l'ex-mouvement rebelle.

«La Renamo se distancie de cette attaque. Durant la guerre civile, nous avons connu des situations identiques, au cours desquelles le Frelimo a utilisé nos uniformes et nous a accusés d'avoir commis des attaques contre des civils», a déclaré à l'AFP le responsable de la défense et de la sécurité du mouvement, Ossufo Momad.

Les assaillants, armés de fusils d'assaut AK-47, ont obligé le poids lourd qui transportait de l'essence sur la route menant à Maputo à s'arrêter, et ont tué ses deux occupants, a indiqué M. Machohe.

Ils ont également attaqué un autobus avec une soixantaine de passagers à bord. «Deux femmes ont été blessées à bord de l'autobus. Elle sont été hospitalisées à Muxungwe», selon M. Machohe.

«Nous ne savons pas pourquoi ils arrêtent des véhicules civils. La population fuit ses habitations et ses champs. Tout le district vit dans la peur», a-t-il souligné.

Jeudi, des militants de la Renamo ont attaqué un poste de police dans la ville de Muxungwe (centre), faisant quatre morts parmi les policiers.

La tension entre le Frelimo au pouvoir et son ancien adversaire pendant la guerre civile, la Renamo, s'est considérablement accrue ces derniers mois à l'approche des élections municipales prévues en novembre.