Un obus a touché mercredi un hôpital à Kitchanga, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où des affrontements opposent depuis trois jours des soldats congolais à un groupe armé, blessant ou tuant 57 personnes, a indiqué vendredi l'ONU.

«Le 27 février, l'hôpital Saint-Benoît a été touché par un obus de mortier qui a fait 57 victimes blessées ou tuées parmi les patients et l'équipe médicale», a indiqué le porte-parole adjoint des Nations unies Eduardo del Buey, citant des informations en provenance de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO).

La MONUSCO «s'efforce actuellement de vérifier le nombre et l'état des victimes», a-t-il ajouté.

La région de Kitchanga, où se trouve une base de la MONUSCO, est depuis trois jours le théâtre d'affrontements meurtriers entre l'armée régulière congolaise et une milice, l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).

L'ONU avait fait état jeudi de 36 morts dans ces combats, dont dix civils, six soldats de l'armée régulière et 20 membres de l'APCLS. Plus de 3000 civils se sont réfugiés dans la base de la MONUSCO ou autour de celle-ci pour fuir ces combats.

La Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), forte de 17 000 hommes sur l'ensemble de la RDC, «s'efforce activement d'apaiser la tension par des contacts avec le gouvernement et des survols de ses hélicoptères militaires», a encore indiqué le porte-parole. Les Casques bleus participent aussi à l'évacuation de blessés et vont aider à distribuer de l'aide humanitaire.

Ces affrontements se produisent quelques jours après la signature, dimanche dernier à Addis Abeba, par 11 pays de la région et sous l'égide de l'ONU, d'un accord-cadre censé améliorer la sécurité dans l'est de la RDC, une région riche en minerais en proie à des rébellions depuis deux décennies.