Le nouveau secrétaire d'État des États-Unis, John Kerry, n'a manifesté aucune inquiétude au sujet d'allégations voulant que des Canadiens aient été impliqués dans l'attaque terroriste perpétrée le mois dernier sur un site gazier en Algérie.

C'est ce qu'a affirmé le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, qui a ajouté que son homologue américain n'avait fait aucune mention du sujet lors de leur conversation téléphonique d'une quinzaine de minutes dimanche.

M. Baird a rappelé lundi que le premier défi du Canada était d'aller au fond des choses, de recueillir les faits et ensuite, de déterminer les conclusions.

Selon M. Baird, les officiels canadiens ne sont toujours pas en mesure de corroborer les prétentions du premier ministre algérien à l'effet qu'au moins un Canadien faisait partie des terroristes qui ont attaqué le complexe de la région saharienne et détenu des otages.

L'attaque du 16 janvier a mené à un siège de quatre jours et au moins 37 otages ont péri, ainsi que 29 militants.

Depuis, les efforts des responsables canadiens pour obtenir des éclaircissements n'ont mené qu'à très peu de progrès et un véritable mur du silence de la part du gouvernement.

Lors d'une sortie publique lundi, M. Baird a été invité à présenter les plus récents développements. Le ministre a récité, presque mot pour mot, les réponses que son porte-parole transmet aux journalistes par courriel depuis une semaine.

«Il s'agit d'une enquête très complexe, qui implique des analyses judiciaires et choses du genre», a ajouté M. Baird, avant de réitérer qu'il n'avait rien d'autre à rapporter à ce stade particulier.