Un accord de sortie de crise en Centrafrique prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement de transition d'union nationale a été signé vendredi à Libreville par les belligérants, a constaté l'AFP.    

Des législatives seront organisées au terme d'une période de transition de 12 mois, «un nouveau premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé», selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le «retrait de toutes les forces militaires étrangères» de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (FOMAC).

Au cours d'un échange avec la presse après l'annonce de l'accord, le chef de l'État tchadien, Idriss Deby président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique Centrale (CEEAC), organisatrice des pourparlers, a déclaré qu'il avait demandé à la coalition rebelle du Séléka de rentrer «dès aujourd'hui pour mettre en place dès demain un gouvernement de transition» avec François Bozizé.

L'accord prévoit que Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016, mais qu'il ne «pourra révoquer» le nouveau premier ministre pendant la période de transition.

«Le premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement ne peuvent être candidats à la prochaine élection présidentielle», précise l'accord.

La coalition rebelle du Séléka obtient la libération «des personnes arrêtées en relation avec la crise», et s'est engagée «à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée».

Le Séléka a pris les armes le 10 décembre dernier, car il reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008 qui prévoyait un programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) pour les anciens rebelles.

Selon les termes de l'accord, le gouvernement d'union nationale sera notamment chargé «de poursuivre le processus DDR».