Alors que de nouvelles violences ont fait 5 morts dans le bassin minier de Rustenburg (nord), le syndicat national des mineurs d'Afrique du Sud a proposé mardi au patronat d'ouvrir des négociations pour répondre aux grèves sauvages qui bloquent la production sur plusieurs sites.        

« Nous appelons la Chambre des mines à démarrer des négociations sans attendre avec le NUM (le syndicat national) et d'autres syndicats de l'industrie minière pour trouver une solution durable à l'impasse actuelle », a déclaré lors d'un point presse Zwelinzima Vavi, secrétaire général du Cosatu, la confédération syndicale sud-africaine chapeautant le NUM.

Les négociations concernent « à la fois les mineurs d'or et de charbon », mais pas ceux du platine où les salaires sont fixés par entreprise, a précisé Frans Baleni, secrétaire général du NUM.

Frans Baleni a aussi indiqué que « cinq personnes ont été tuées près de Rustenburg » dimanche dans de nouvelles violences liées aux grèves. Deux victimes ont été identifiées comme « des employés du groupe sud-africain Impala », a-t-il précisé.

Les plus gros producteurs mondiaux de platine autour de Rustenburg sont touchés depuis août par des grèves sauvages dans la foulée du conflit social sanglant du site de Marikana, exploité par Lonmin, où 46 personnes ont trouvé la mort.

Les mineurs d'or ont emboîté le pas en septembre à leurs collègues, notamment chez Gold Fieds et AngloGold Ashanti.

Le mouvement, illégal au regard du droit du travail sud-africain, a commencé à l'initiative de mineurs en rupture avec le NUM, critiqué pour son manque de combattivité.

Les entreprises sont liées par un accord salarial de deux ans conclu par le NUM et le patronat de la Chambre des mines, qui expire en juin 2013.

Une commission d'enquête s'est ouverte lundi pour tenter de faire la lumière sur les circonstances de la mort par balle de 34 mineurs le 16 août à Marikana (nord), le pire massacre policier en Afrique du Sud depuis la chute de l'apartheid en 1994.