Au moins 68 personnes sont mortes et près de 500 000 ont été sinistrées après des inondations, causées par de fortes pluies tombées depuis juillet au Niger, selon un nouveau bilan du gouvernement transmis à l'AFP mercredi.    

Selon un rapport du cabinet du premier ministre Brigi Rafini daté du 4 septembre, « 68 pertes en vies humaines » ont été enregistrés à travers les 8 régions du pays et 70 353 ménages ont été affectés soit plus de 485 000 personnes.

Le précédent bilan, établi par les autorités faisait état de 52 morts dont la plupart dans la région de Maradi (sud-est) et dans la capitale à cause d'une importante crue du fleuve Niger.

La plupart des sinistrés sont relogés dans des écoles, des mosquées et des bâtiments publics.

Des milliers de maisons, des écoles, des dispensaires, des mosquées et d'importants stocks de vivres ont été détruits par les eaux.

Le gouvernement signale une flambée du paludisme dans la plupart des zones sinistrées ainsi que du choléra, en particulier dans la région de Tillabéri, riveraine du fleuve Niger et proche du Mali, où plusieurs dizaines de cas ont été enregistrés depuis juillet.

Niamey estime à quelque 6000 tonnes les besoins en céréales des sinistrés.

À la demande du Niger, une mission de la protection civile française est arrivée le 2 septembre à Niamey pour une évaluation de la résistance des infrastructures et des systèmes d'évacuation des eaux sur le fleuve Niger.

La mission évaluera aussi les capacités de réponse et les besoins de la protection civile nigérienne en matière d'intervention, de renforcement de capacité et de matériel, selon l'ambassade de France à Niamey.

Ces inondations surviennent alors que le Niger est frappé depuis plusieurs mois par une crise alimentaire qui touche environ six millions d'habitants.

Les inondations dues à la crue du fleuve Niger touchent également le Bénin où elles ont déjà causé 4 morts.