Une coalition de groupes africains de défense des droits de l'Homme a déclaré mardi que la police zimbabwéenne avait perquisitionné lundi les bureaux d'une association d'homosexuels à Harare et saisi des ordinateurs et des documents, une semaine après l'arrestation de 44 homosexuels.

L'Alliance Sida et droits pour l'Afrique australe (AIDS and Rights Alliance for Southern Africa, ARASA) a précisé dans un communiqué qu'une vingtaine de policiers avaient fait irruption lundi dans les locaux de l'association Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ) en affirmant être à la recherche de documents illégaux et de matériel de propagande.

Sans présenter un mandat de perquisition, les policiers ont confisqué des ordinateurs et de la documentation de l'association, selon l'ARASA.

L'alliance déplore également l'«arrestation arbitraire» de 44 membres de l'association GALZ le 11 août et dénonce une «campagne récente de menaces, d'intimidations et de violences» visant des militants des droits de l'Homme de la part de la police zimbabwéenne.

«Cette intimidation et le harcèlement d'organisations de la société civile» sont «anticonstitutionnels et complètement inacceptables», souligne le communiqué.

Dans le passé, le président zimbabwéen Robert Mugabe a qualifié les homosexuels et les lesbiennes d'êtres «pires que des chiens et des cochons».