La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton est arrivée jeudi au Nigeria pour rencontrer le président Goodluck Jonathan dans le cadre de sa tournée africaine, et notamment aborder l'intensification des attaques par le groupe islamiste Boko Haram.

Mme Clinton, qui arrive d'Afrique du Sud, doit passer plusieurs heures dans la capitale nigériane Abuja avant de se rendre au Ghana pour assister aux funérailles du président John Atta Mills.

Sa visite au Nigeria intervient au moment où le président Jonathan se trouve confronté à une pression croissante pour mettre un terme au cycle des violences attribuées au groupe islamiste Boko Haram. Ces violences ont fait plus de 1400 morts depuis 2010 dans le nord et le centre du Nigeria, selon l'organisation Human Rights Watch.

Mme Clinton «renouvellera nos offres d'assistance et de secours aux Nigérians», a indiqué un haut responsable du Département d'État.

«C'est un problème pour le Nigeria, mais aussi pour le nord du Nigeria à la frontière avec le Cameroun et avec le Niger. Nous sommes inquiets de savoir que ce réseau radical puisse contaminer la sécurité des États voisins».

L'offre américaine d'assistance va inclure l'aide au développement des procédures d'enquête, notamment la médecine légale, selon le responsable.

«Nous pouvons les aider à développer les mécanismes pour pister et déterminer les individus qui sont susceptibles de soutenir activement Boko Haram», a précisé cette personnalité.

Les États-Unis seraient également prêts à aider le Nigeria à développer un centre de coordination du renseignement qui pourrait aider le pays en intégrant les informations, selon le responsable.

Mme Clinton passera quelques heures dans la capitale fédérale Abuja avant de partir au Ghana pour les funérailles du président John Atta Mills.

Sa tournée en Afrique a commencé le 31 juillet, elle est passée au Sénégal, en Ouganda, au Soudan du Sud, au Kenya, au Malawi et en Afrique du Sud. Elle est également attendue pour une brève visite au Bénin.