Deux attentats-suicides perpétrés lundi contre deux postes de police dans la ville de Sokoto, haut lieu de l'islam dans le nord-ouest du Nigeria, ont fait deux morts et 30 blessés, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge.    

« Un policier et une femme ont été tués dans l'explosion des bombes. Trente personnes ont été blessées, essentiellement près du marché, dans le quartier de Yan Marina », dans le centre-ville, a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Il a précisé que les attentats, qui ont frappé les postes de police de Yan Marina et d'Unguwar Rogo, étaient tous les deux des « attentats-suicides » et que les kamikazes étaient également morts dans les explosions.

Un kamikaze a fait sauter son véhicule bourré d'explosifs près du poste de Yan Marina après s'être heurté à la grille, a dit un policier qui a demandé l'anonymat.

Un voisin du poste, Usman Bube, a décrit la zone comme « engloutie par les flammes ». « C'est le chaos, des gens courent se mettre à l'abri », a-t-il déclaré à l'AFP.

Un autre habitant, Lawai Danfili, a signalé une seconde explosion près du poste d'Unguwar Rogo. « L'impact a ébranlé les maisons. Nous nous sommes tous réfugiés à l'intérieur », a-t-il dit.

Sokoto, capitale de l'État éponyme, est notamment la ville du sultan de Sokoto, Mohammed Sa'ad Abubakar, plus haute autorité religieuse musulmane au Nigeria. Ex-capitale d'un ancien empire peul, la ville compte actuellement près de 600 000 habitants.

Les explosions de lundi n'ont pas été revendiquées.

Le groupe islamiste Boko Haram, responsable d'attentats qui ont fait des centaines de morts au cours des derniers mois dans le pays le plus peuplé d'Afrique, est soupçonné d'avoir des caches à Sokoto mais ses attaques y ont été rares dans le passé.