Le déminage du site des explosions qui ont fait près de 300 morts le 4 mars à Brazzaville s'achèvera en août, a-t-on appris mercredi auprès de sources onusienne et militaire.

«Nous sommes très satisfaits du travail réalisé sur le terrain depuis les explosions du 4 mars. Nous continuons à travailler et devons terminer le travail en août», a déclaré à la presse Charles Frisby, expert au Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS).

Le porte-parole des Forces armées congolaises (FAC), le colonel Jean-Robert Obargui, a confirmé à l'AFP que les opérations de dépollution seront terminées en août.

«Il faut faire une dépollution très technique parce qu'il y a encore beaucoup d'engins à enlever», a précisé Charles Frisby.

«Depuis les explosions, nous avons pu enlever 45 tonnes de munitions. Il y en a qui n'ont pas explosé et sont encore en bon état. Nous les sécurisons avec l'armée congolaise. Nous ne les détruisons pas toutes», a expliqué Charles Frisby.

L'ONU, qui finance en partie la dépollution avec l'État congolais, a annoncé mercredi avoir mobilisé 10 millions de dollars (dont 7 millions déjà disponibles) de ressources additionnelles pour assister les sinistrés.

Les explosions du 4 mars dans un dépôt de munitions de la caserne de Mpila, dans l'est de Brazzaville, ont fait officiellement 282 morts, plus de 2300 blessés, et 9600 sans-abri qui vivent encore dans des conditions précaires dans une dizaine de sites aménagés dans la capitale congolaise.

Les conclusions de l'enquête sont attendues dans les jours à venir, selon les autorités congolaises.