L'Algérie et la Libye ont convenu, lundi à Alger, d'établir une coopération sécuritaire pour protéger leurs frontières et lutter contre le terrorisme, chacun des deux pays s'engageant à éviter que son sol soit utilisé pour menacer la sécurité de l'autre, selon un communiqué commun.

Avec les longs mois de conflit libyen, la porosité des 1000 km de frontière commune en plein Sahel a conduit à un important trafic d'armes. Les deux pays ont affiché «leur ferme volonté d'établir une coopération sécuritaire globale à même de garantir la sécurité de leurs frontières, préserver leurs intérêts et accroître leurs capacités pratiques pour faire face au terrorisme», selon le communiqué final diffusé par l'agence APS.

Cette coopération s'étalera à la lutte contre le crime organisé, le trafic d'armes et de drogues, la migration clandestine et à la contrebande. Chacun des deux pays s'est engagé à ne pas permettre que son sol soit utilisé pour menacer la sécurité de l'autre. Fin mars, les ministres de l'Intérieur des deux pays avaient signé un protocole d'accord à Alger, notamment sur l'organisation de patrouilles communes aux frontières et d'échanges d'informations sécuritaires sur la région.

Les deux parties sont convenues de «reprendre l'action à travers les mécanismes régissant la coopération entre les deux pays». Ils devront «procéder à une évaluation globale des relations bilatérales dans divers domaines de coopération, définir les priorités, élaborer un plan d'action et tracer des objectifs fondamentaux réalisables dans un délai bien déterminé». Les deux pays ont appelé, dans leur communiqué, «à la dynamisation du cadre juridique régissant les relations bilatérales». Ils ont insisté sur la nécessité d'établir «une coopération sérieuse et efficace» dans les domaines de l'énergie, de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de garantir un climat favorable aux projets de partenariat et d'investissement.

Le président du Conseil national de transition libyen, Mustapha Abdeljalil, termine une visite officielle de deux jours à Alger à l'invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika.