Deux bombes ont explosé vendredi aux abords d'un bâtiment des douanes à Maiduguri (nord du Nigeria), tuant quatre membres présumés du groupe islamiste Boko Haram et blessant légèrement deux soldats, selon l'armée et des témoins.

«Aujourd'hui à environ 15h30, une voiture contenant une bombe a explosé. Quatre membres de Boko Haram sont morts dans la voiture, qui a explosé près d'un bâtiment des douanes à Maiduguri», a déclaré à l'AFP le porte-parole d'une unité spéciale de l'armée créée pour traquer des membres du groupe islamiste dans la région (JTK), le lieutenant-colonel Mohammed Hassan.

«Des engins explosifs rudimentaires ont ensuite explosé et deux soldats de la JTK ont été légèrement blessés, a ajouté M. Hassan.

«Je rentrais chez moi en taxi quand la première bombe a explosé. Juste deux minutes plus tard, une autre a explosé devant nous», a déclaré un habitant de Maiduguri, Babagana Ari, dont le témoignage a été corroboré par ceux d'autres habitants.

Selon des habitants, les explosions ont secoué une station de taxi-scooters devant le bâtiment des douanes.

M. Hassan avait dans un premier temps confirmé les explosions sans donner plus de détails: «Nous avons déployé nos hommes de terrain sur les lieux des explosions».

Selon un témoin, Halilu Adam, «la première bombe avait été déposée au pied du mur du bâtiment des douanes alors que des voyageurs attendaient des taxi-scooters».

«La deuxième a éclaté à quelques mètres de là. Toute la zone a été bouclée par les soldats et il est très difficile» de savoir s'il y a des victimes, a-t-il ajouté.

Ces explosions interviennent quelques heures après l'annonce par les autorités de l'arrestation du cerveau présumé d'un attentat qui avait fait 44 morts à Noël, Kabiru Sokoto. Ce haut responsable présumé de Boko Haram avait été arrêté à la mi-janvier mais était parvenu à s'évader.

Le 7 février, le groupe avait revendiqué un attentat suicide contre une caserne de l'armée nigériane et des explosions à Kaduna (nord), et menacé de poursuivre ses opérations tant que tous ses membres ne seraient pas «relâchés».

Boko Haram cible généralement des commissariats de police et autres symboles de l'autorité.

Le groupe a revendiqué des attaques qui ont fait plus de 200 morts depuis le début de l'année au Nigeria.