Le chef des jeunes de l'ANC, Julius Malema, restera en poste jusqu'à ce que sa sanction soit définitivement fixée, après le rejet de l'appel contestant sa suspension du parti, a indiqué lundi un porte-parole qui avait auparavant dit qu'il était suspendu avec effet immédiat.

Poursuivi devant une commission de discipline interne, Julius Malema a été reconnu samedi coupable en appel d'atteinte à l'image et la cohésion du parti au pouvoir en Afrique du Sud.

Mais il a la possibilité de retourner devant ses accusateurs dans les quinze jours pour plaider à nouveau sa cause, et peut-être obtenir une réduction des cinq ans de suspension dont il avait écopé en novembre.

«La direction de l'ANC a décidé d'attendre jusqu'à ce que la procédure d'atténuation (éventuelle de la peine) soit achevée, avant que les sanctions ne prennent effet», a indiqué à l'AFP le porte-parole Keith Khoza.

Le même Keith Khoza avait affirmé samedi que le flamboyant chef des jeunes du mouvement était «suspendu avec effet immédiat».

Reconnu coupable samedi de deux des trois chefs d'accusation retenus contre lui, Julius Malema, 30 ans, ne devrait cependant pas éviter une première suspension de deux ans, dont il avait écopé avec sursis en 2010 pour avoir critiqué publiquement le président Jacob Zuma.

Le «procès» de M. Malema s'inscrit dans les luttes de pouvoir qui agitent l'ANC, alors que le président Zuma cherche à assurer sa réélection.

Initialement allié de M. Zuma, Julius Malema en est devenu l'un des plus farouches adversaires, se moquant ouvertement de lui en public et jouant des rivalités qui rongent le parti dominant.

Souvent virulent, Julius Malema a appelé sans relâche à la nationalisation des mines et des banques, et à la saisie des terres exploitées par des fermiers blancs, mettant l'ANC et le gouvernement en porte-à-faux tant vis-à-vis de l'électorat le plus pauvre que des milieux d'affaires.