L'ex-président malgache Marc Ravalomanana sera arrêté à son arrivée à Madagascar, a déclaré vendredi le général Richard Ravalomanana, en charge de la sécurité pour la province d'Antananarivo.

«Il va y avoir une exécution du mandat d'arrêt. C'est une décision de justice, on ne peut pas se permettre de ne pas l'exécuter», a déclaré le général alors que l'ex-président, en exil en Afrique du Sud, a annoncé qu'il retournerait au pays samedi, près de trois ans après avoir été chassé du pouvoir.

«Il y aura un dispositif d'arrestation qui va dépendre de la situation, et un dispositif de la gestion de la foule, car il y a eu un appel à un attroupement», a ajouté le général.

Selon lui, «il n'y a rien à craindre, l'aéroport est sécurisé» et l'ancien chef de l'État pourra être arrêté «loin de la foule». «Il y a des risques d'accrochage mais le temps sera limité, car cela sera dans l'après-midi, et ce sera loin des centres commerciaux», a-t-il précisé.

Le général Ravalomanana a précisé que des agents de sécurité seraient également déployés à Antananarivo pour prévenir d'éventuels «pillages» ou incitations à la violence par «des gens payés pour être des extrémistes».

L'ex-président Ravalomanana, qui a confirmé vendredi devant la presse à Johannesburg qu'il se présenterait à la présidentielle, avait déjà annoncé mercredi son retour pour samedi.

Marc Ravalomanana a été condamné à trois reprises par contumace depuis qu'il a quitté le pouvoir, dont à une peine de travaux forcés à perpétuité pour la mort d'une trentaine de manifestants devant le palais présidentiel en février 2009.