Le plus haut gradé canadien déployé en République démocratique du Congo (RDC) affirme que la situation y est encore extrêmement instable, et qu'il ne sait pas si le pire des violences post-électorales est passé.

Mais selon le colonel Rick Fawcett, il ne fait aucun doute que le Canada a un rôle à jouer dans le développement de ce dangereux pays de l'Afrique centrale.

M. Fawcett, âgé de 51 ans, est à la tête d'un groupe de neuf soldats canadiens intégrés aux casques bleus oeuvrant en RDC depuis une décennie.

Les militaires sous l'autorité de l'ONU ont participé à la préparation des deuxièmes élections présidentielles et législatives dans le pays, en novembre dernier.

Mais le colonel Fawcett, qui a coordonné ces préparatifs, admet maintenant que la RDC elle-même n'était pas mûre pour un tel scrutin.

La République démocratique du Congo, aussi appelée Congo-Kinshasa, est l'une des nations les plus pauvres de la planète. Elle ne possède que peu de routes, de chemins de fer ou d'autres infrastructures de transport pour faire passer le matériel électoral de villes en villes.

Le scrutin a reporté au pouvoir le président actuel, Joseph Kabila, mais la crédibilité de ces résultats est toujours évaluée.

Des milliers de bulletins de vote ont été égarés et un taux de participation supérieur à 100 pour cent a été enregistré dans certaines régions où tous les électeurs votaient pour M. Kabila.

Les résultats des élections législatives ne sont pas encore connus.

Après le scrutin, le chef de l'opposition au gouvernement s'est lui-même proclamé président. Étienne Tshisekedi affirme depuis être en résidence surveillée.