Des islamistes présumés de la secte Boko Haram ont tué samedi un journaliste de la télévision publique dans la ville nigériane de Maiduguri, selon des sources concordantes.

Il s'agit du dernier en date d'une série d'attentats dans cette ville du nord du Nigeria où règnent des tensions depuis un an environ en raison des attaques de la secte.

Un témoin, Malam Musa Jafaru, a déclaré à l'AFP que le journaliste local Zakariyya Isa de la chaîne publique NTA avait été abattu devant son domicile samedi soir.

Sa mort a été confirmée à l'AFP par le directeur régional de NTA, Muhammed Musa.

Le journaliste avait participé à la prière du soir dans une mosquée de son quartier et était reparti à son domicile. Le témoin, un autre fidèle, a expliqué avoir entendu quelques minutes après un tir et vu la victime dans une mare de sang devant son domicile.

La secte Boko Haram, dont une importante insurrection à travers quatre États du nord du Nigeria en juillet 2009 avait été violemment réprimée par les forces de l'ordre, avait fait profil bas un temps avant de refaire parler d'elle en 2010.

Depuis un an environ, la secte a multiplié les assassinats de policiers, d'hommes politiques ou de dignitaires religieux, ainsi que les attaques de patrouilles militaires.

Ses attentats se sont intensifiés et sont devenus plus sophistiquées, avec l'utilisation notamment de bombes.

La secte a revendiqué plusieurs attaques à la bombe, la plus meurtrière étant l'attentat suicide contre le siège des Nations unies dans la capitale du Nigeria, Abuja, le 26 août dernier, qui a fait 23 morts.