Une attaque a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche contre une base de la police dans le nord-est du Nigeria et plusieurs explosions ont retenti, ont indiqué dimanche la police et un témoin.

«Il y a eu des explosions à la base», de la police mobile de la ville de Kwami, dans l'État de Gombe, a déclaré à l'AFP le responsable de la police de cet État, Ebikeme Orubebe.

M. Orubebe a confirmé qu'il s'agissait d'une «attaque» mais n'était pas en mesure dans l'immédiat de fournir plus de précisions, notamment sur des victimes éventuelles.

«Nous menons une enquête», a-t-il dit.

La base comprend «des casernes et des unités opérationnelles», a précisé M. Orubebe.

Kwami est située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Gombe, capitale de l'État du même nom.

Un habitant de Kwami, Ibrahim Musa, a indiqué à l'AFP avoir entendu dans la nuit trois explosions en l'espace de quelques minutes.

«Les habitants de la ville ont paniqué et ne sont pas sortis de chez eux avant le matin, a-t-il dit.

Ce fonctionnaire affirme s'être rendu à la base de la police mobile dans la matinée et y avoir vu des bâtiments brûlés.

«Aux casernes, j'ai vu le bloc administratif complètement brûlé. Certains des bâtiments adjacents étaient aussi brûlés», a-t-il dit.

Ibrahim Musa a fait état de deux morts, ce que la police n'avait pas confirmé.

«Je n'ai pas vu les corps mais nous avons appris qu'un inspecteur de police et un civil avaient été tués par les assaillants et qu'il y avait eu des échanges de tirs sérieux entre des hommes de la police mobile (...) et les assaillants», a-t-il affirmé.

Le nord du Nigeria est très régulièrement secoué par des violences, souvent imputées à la secte islamiste Boko Haram.

Ce mouvement radical est tenu responsable par les autorités de nombreux assassinats de policiers, de soldats, d'hommes politiques et de dignitaires religieux.

Depuis un an, Boko Haram a intensifié ses attaques, devenues plus sophistiquées.

Le groupe a revendiqué plusieurs attaques à la bombe, le plus meurtrier étant l'attentat suicide contre le siège des Nations unies dans la capitale Abuja, le 26 août, qui a fait 23 morts.