Vingt personnes, dont quatre enfants, ont péri quand un engin explosif, probablement une mine antichar, a explosé au passage de leur bus, a-t-on appris mercredi auprès des Nations unies.

Douze hommes dont deux soldats, quatre femmes et quatre enfants ont été tués dimanche soir dans cette explosion dans l'État d'Unité, a annoncé à l'AFP le centre onusien de coordination de l'action antimine.

«Il semble qu'un bus avec à son bord un certain nombre de locaux était sur la route suspectée d'être minée et qu'il a roulé sur ce que nous pensons être une mine antichar», a déclaré Lance Malin, responsable de ce programme.

Le Soudan du Sud a officiellement déclaré son indépendance le 9 juillet, quelques années après deux décennies de guerre civile (1983-2005, 2 millions de morts), mais l'ONU et d'autres programmes de déminage affirment que de nouvelles mines ont été placées depuis le début de l'année.

«C'est un problème important. Nous soupçonnons des milices rebelles financées par des sources inconnues», a ajouté M. Malin.

«Ces accidents n'auraient pas lieu si personne ne posait de nouvelles mines, parce que ces routes sont empruntées depuis longtemps», a déclaré Terje Eldon, responsable d'un programme norvégien de déminage, précisant que plusieurs routes avaient déjà été nettoyées.

Plusieurs groupes rebelles au Soudan du Sud ont récemment déclaré un cessez-le-feu sans condition, se disant prêts à négocier avec le gouvernement pour intégrer leurs soldats dans l'armée régulière, mais d'importants groupes s'y opposent toujours.