Les États-Unis ont pressé mardi les insurgés somaliens shebab de laisser les organisations humanitaires travailler sans entrave, soulignant que le mouvement affilié à Al-Qaïda constituait l'une des raisons majeures de la famine qui touche le pays.

Les insurgés somaliens avaient contraint au départ, il y a deux ans, les groupes humanitaires étrangers, en les accusant d'être des espions occidentaux ou des croisés chrétiens. Début juillet, ils ont lancé un appel à l'aide pour les milliers de personnes touchées par la sécheresse qui frappe la Somalie.

«Les agissements des shebab ont clairement contribué à rendre la situation plus difficile», a déclaré mardi à la presse Johnnie Carson, secrétaire d'État adjoint aux Affaires africaines.

«La politique menée par les shebab est dévastatrice et n'aide pas les Somaliens qui vivent dans la partie centre-sud du pays», a-t-il ajouté. «Nous appelons tous ceux qui en ont l'autorité à laisser les organisations dédiées aux réfugiés travailler».

Plus de dix millions de personnes manquent de nourriture dans la Corne de l'Afrique, en raison de la sécheresse et des conflits armés. La sécheresse touche Djibouti, l'Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda et surtout la Somalie, où la situation est aggravée par un état permanent de guerre civile.