Le Conseil de sécurité de l'ONU a entériné mardi une résolution qui proroge d'un an le mandat de sa mission en République démocratique du Congo (RDC), la Monusco, avec un accent mis sur l'aide qui sera apportée à l'organisation des élections.

Le Conseil de sécurité décide à l'unanimité de ses quinze membres «que la Monusco soutiendra l'organisation et la conduite des élections nationales, provinciales et locales par l'intermédiaire d'un soutien technique et logistique comme demandé par les autorités congolaises».

L'élection présidentielle et les législatives en RDC doivent se tenir en novembre au terme du premier quinquennat du président Joseph Kabila, qui devrait se représenter.

La résolution «souligne que la tenue d'élections dans les temps, pluralistes, pacifiques, crédibles et transparentes, en accord avec la constitution et les normes internationales est une condition clé pour la consolidation de la démocratie et la réconciliation nationale».

Viols de masse

Le principal mandat de la Monusco reste la protection des civils dans un pays où les viols de masse sont légion et les violences perpétrées par des bandes armées fréquentes.

C'est ainsi que vendredi, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a fait état d'ONG locales qui ont rapporté le chiffre de 170 cas de viols qui auraient été commis autour du 10 juin à Nyakiele et Abala, au Sud-Kivu, dans l'est du pays.

Fin mars, un rapport d'experts de l'ONU avait dénoncé de nombreuses violations des droits de l'homme en RDC, dont des violences sexuelles, «la plupart (...) commises dans le cadre d'opérations militaires».

La Monusco est l'une des plus grandes opérations de maintien de la paix de l'ONU dans le monde avec quelque 20 000 personnels en uniforme.

Un groupe de 47 ONG congolaises et internationales avait appelé jeudi le Conseil de sécurité à donner plus de moyens à la Monusco pour mieux protéger les civils avant les élections de novembre ainsi que les victimes de violences dans l'est.