Quelque 20 000 Somaliens fuyant la sécheresse et les violences sont arrivés ces deux dernières semaines dans le camp de réfugiés de Dadaab, au nord-ouest du Kenya, a indiqué vendredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), «choqué» par cette situation.

«Nous avons une mise à jour réellement choquante sur ce qui se passe au Kenya», a déclaré une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point presse.

Environ 20 000 réfugiés somaliens sont arrivés ces deux dernières semaines dans le camp de Dadaab, considéré comme le plus vieux au monde, a-t-elle expliqué, soulignant qu'il s'agissait d'une «augmentation dramatique».

Quelque 1300 personnes arrivent ainsi chaque jour, selon Mme Fleming.

La porte-parole a estimé la situation «choquante» au regard non seulement du nombre de personnes arrivant, mais également en raison de leur état de malnutrition.

Chaque année, des dizaines de milliers de Somaliens fuient leur pays en proie à des violences. Récemment, cet exode s'est aggravé en raison de la sécheresse, selon Mme Fleming.

«Nous sommes très préoccupés», a-t-elle dit.

Situé à l'est du Kenya, à 80 kilomètres de la frontière somalienne, le camp de Dadaab a été ouvert il y a plus de 20 ans afin d'accueillir les réfugiés de la guerre civile somalienne notamment.

Le site a été originellement conçu pour héberger une population maximale de 90 000 personnes, mais ce sont aujourd'hui quelque 360 000 réfugiés qui s'y entassent, dont 50 000 vivent à l'extérieur du camp, selon le HCR.

L'agence onusienne, qui gère le camp, rencontre donc de plus en plus de difficultés pour assurer les services essentiels tels que l'accès à l'eau, à l'éducation et à des conditions sanitaires élémentaires.

Mme Fleming a en revanche félicité les autorités kenyanes qui ont autorisé l'ouverture d'un nouveau camp, appelé Ifo II.

Au rythme actuel des arrivées, le camp de Dadaab abritera environ 450 000 réfugiés d'ici 2012, selon un récent rapport de MSF.