Au moins 28 personnes ont été blessées dimanche dans une explosion d'origine indéterminée dans le centre-ville de Nairobi, a-t-on appris de source officielle.

L'explosion, apparemment d'assez forte puissance, a eu lieu en fin de matinée à Kiniryaga road, une rue populaire du centre-ville de la capitale kényane où se trouvent de nombreux magasins de pièces automobiles et garages pour véhicules d'occasion, a constaté un photographe de l'AFP.

Plusieurs voitures ont été endommagées, tandis que de nombreux débris, ainsi que visiblement les restes d'un mur écroulé, jonchaient la chaussée autour de laquelle s'affairaient secouristes et policiers.

Une station d'essence, d'où s'est élevé pendant un moment un large panache de fumée noire, a également été partiellement détruite.

Interrogés sur place, plusieurs responsables policiers se sont refusés à faire tout commentaire sur l'origine de l'explosion, accidentelle ou criminelle.

Le premier ministre Raila Odinga s'est rendu sur place en début d'après-midi et a fait état dans une brève déclaration à la presse d'au moins 28 blessés.

En décembre 2010, trois personnes avaient été tuées à Nairobi dans un attentat à la grenade contre un bus assurant la liaison avec la capitale ougandaise Kampala, et que la police avait lié aux islamistes somaliens shebab.

L'incident avait eu lieu à quelques centaines de mètres de l'explosion de ce dimanche, dans une rue voisine généralement très fréquentée où stationnent chaque jour de nombreux minibus.

Les islamistes shebab, qui contrôlent une grande partie de la Somalie, ont à plusieurs reprises menacé de frapper le Kenya accusé de soutenir le fragile gouvernement de transition somalien (TFG) qu'ils combattent.

En août 1998, des attaques-suicide menées par Al-Qaïda contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es-Salaam (Tanzanie) avaient fait 224 morts.