Plus de 1000 personnes auraient été tuées au cours de la crise post-électorale ivoirienne, selon des experts de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire.

Le chef par intérim de la division des Droits de l'homme de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Guillaume Ngefa, a annoncé jeudi que 505 de ces victimes avaient été tuées lors d'un massacre qui s'est déroulé pendant plusieurs jours dans la ville de Duékoué au mois de mars.

Plus de cent femmes et une quarantaine d'enfants ont également été abattus dans les régions du Moyen-Cavally et des Dix-huit montagnes, dans l'ouest du pays, a annoncé M. Ngefa lors du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne.

Amnistie internationale a pour sa part vertement critiqué «l'inaction» des troupes de l'ONUCI, dont l'une des bases est située à seulement un kilomètre de Duékoué.

L'organisme a fait valoir que le bataillon de 200 soldats de l'ONUCI était insuffisant pour protéger les dizaines de milliers de personnes déplacées.

Les affrontements postélectoraux opposaient les forces loyales à l'ancien président Laurent Gbagbo, qui refusait de quitter le pouvoir à la suite du scrutin de novembre, et celles qui soutenaient le véritable vainqueur de l'élection, Alassane Ouattara.

Les deux camps ont été accusés de «crimes de guerre» et de «crimes contre l'humanité» par Amnistie internationale.

Alassane Ouattara a été assermenté samedi après ces cinq mois de violences.