Quelque 700 ressortissants français et autres étrangers ont rejoint jeudi et vendredi le camp militaire français de Port-Bouët, près d'Abidjan où les combats ont fait rage entre fidèles de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, a indiqué l'état-major des armées.

«Nous avons continué à accueillir des ressortissants français et étrangers à Port-Bouët où se trouvent désormais 700 personnes dont 200 Français et de nombreux Libanais», a déclaré à l'AFP le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major.

Quelque 500 personnes avaient déjà rejoint jeudi soir ce camp situé près de l'aéroport d'Abidjan.

Les forces françaises, a précisé le colonel Burkhard, ont poursuivi vendredi leurs patrouilles en «Zone 4», un quartier résidentiel d'Abidjan où résident de nombreux expatriés et où persiste selon lui «la menace de groupes de pillards».

«La force Licorne met tout en oeuvre pour assurer la sécurité des Français», a-t-il souligné.

Comme la veille, a précisé le colonel Burkhard, «certains sont arrivés par leurs propres moyens et d'autres ont été accompagnés» par les forces françaises jusqu'à Port-Bouët.

La force française «Licorne» en Côte d'Ivoire compte environ 900 militaires stationnés à Abidjan. Sa mission principale est de soutenir l'Opération des Nations unies en Côte-d'Ivoire (Onuci) et, en temps de crise, d'assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers présents dans le pays.

Au cinquième jour d'une offensive éclair, les forces d'Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale après l'élection de novembre, ont pris le contrôle de quasiment tout le pays, à l'exception de bastions de fidèles du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo à Abidjan.

Selon un porte-parole de son gouvernement, M. Gbagbo «est à sa résidence» d'Abidjan «avec toute la famille réunie».