L'armée égyptienne, accusée par Amnesty International d'avoir torturé des manifestantes en leur infligeant notamment des «tests de virginité», a annoncé lundi avoir ouvert une enquête.

«Concernant ce qui s'est dit et répété dernièrement sur la torture de jeunes filles arrêtées pendant le dernier sit-in place Tahrir par des membres des forces armées, nous assurons que les mesures nécessaires pour déterminer la véracité de cette question et faire ce qu'il faut à cet égard ont été prises», a indiqué le Conseil suprême des forces armées dans un communiqué publié sur sa page officielle sur Facebook.

La semaine dernière, Amnesty International avait dénoncé le traitement «choquant» de manifestantes égyptiennes en faisant état d'informations selon lesquelles l'armée les avait soumises à des tortures et des «tests de virginité».

Selon l'ONG basée à Londres, ces tortures ont eu lieu après que les militaires eurent dispersé par la force une manifestation le 9 mars place Tahrir, dans le centre du Caire, et arrêté au moins 18 femmes.

Amnesty a affirmé que ces manifestantes avaient été battues, électrocutées et forcées de se déshabiller tandis que des soldats les prenaient en photo, puis contraintes de se soumettre à «des tests de virginité».