Plus de 200 000 personnes ont fui un quartier d'Abidjan en proie à de violents combats de rue, ont annoncé jeudi les Nations unies.

Des combats intenses opposent depuis plusieurs jours dans le quartier d'Abobo des policiers fidèles au président sortant Laurent Gbagbo à des soldats rebelles soutenant son rival, Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre. Ces violences font craindre un retour de la guerre civile dans le pays.

Le représentant local de l'ONU pour les droits de l'homme, Guillaume Nguefa, a déclaré jeudi qu'au moins 26 personnes avaient été tuées à Abobo au cours des seules dernières 24 heures.

Jeudi, les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo ont tué à la mitraillette six femmes qui manifestaient dans le même quartier d'Abobo, une banlieue d'Abidjan théâtre de violences meurtrières depuis le début de la crise politique il y a trois mois.

Mohamed Dosso, un assistant du maire d'Abobo, a expliqué qu'un véhicule blindé et plusieurs camionnettes ont fait irruption dans la manifestation ont ouvert le feu. Un groupe de femmes avait été placé en tête de la marche dans l'espoir que les forces de Laurent Gbagbo ne tireraient pas sur des femmes.