Au moins quatre personnes sont mortes lors d'une attaque menée dans la nuit de dimanche à lundi dans l'État du Plateau dans le centre du Nigeria, région régulièrement secouée par des violences à caractère ethnique et religieux, a indiqué une source militaire.

Des témoins ont fait état de cinq morts, une mère et quatre de ses enfants, et ont accusé la communauté fulani (peule) d'être responsable de l'attaque.

«Il y a eu quatre tués», a déclaré lundi à l'AFP le général Hassan Umaru, commandant d'une unité déployée dans la région.

L'incident s'est produit avant l'aube à Dabwak, un village majoritairement chrétien près de Jos, la capitale de l'État du Plateau.

«Ce sont les Fulanis qui sont venus en tirant. Ils ont tué ma belle-mère, trois de mes beaux-frères et ma belle-soeur», a raconté une femme contactée par téléphone.

Selon le général Umaru, «dès qu'une attaque est commise dans la région, les Fulanis sont suspectés». La police n'a procédé à aucune arrestation.

Des centaines de personnes ont été tuées dans la région de Jos ces dernières années. Une série d'attentats à la bombe à la veille de Noël a entraîné un regain de violences entre musulmans et chrétiens.

La tension dans la région est attribuée à une lutte pour le pouvoir économique et politique entre les chrétiens berom, considérés comme la population autochtone, et les musulmans fulanis et haoussas, issus d'une immigration plus récente.