L'ex-président malgache Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, a annoncé jeudi qu'il allait retourner samedi sur la Grande Ile où il entend promouvoir des «discussions directes» et participer à la préparation d'élections.

«Je reviens pour amorcer un réel dialogue dont (le pays) a désespérément besoin», a déclaré M. Ravalomanana lors d'une conférence de presse à Johannesburg.

«Seul un réel consensus national, forgé par le peuple malgache au travers de discussions directes dans notre propre pays, peut nous ramener à la démocratie et assurer que personne ne puisse plus jamais prendre le pouvoir illégalement à Madagascar», a-t-il ajouté.

L'ex-chef d'État a affirmé qu'il restait «le président démocratiquement élu» de la Grande Ile.

Confronté à une vive contestation populaire en 2009, M. Ravalomanana avait été contraint de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, son principal opposant, toujours au pouvoir à la tête d'une Haute autorité de transition.

L'ancien président a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité en août 2010 pour la mort d'une trentaine de manifestants devant le palais présidentiel le 7 février 2009.

Marc Ravalomanana sera arrêté dès son retour au pays, en application de sa condamnation à perpétuité, a prévenu mercredi la ministre malgache de la Justice, Christine Razanamahasoa.