Onze personnes ont été tuées et 29 blessées samedi au Nigeria dans une bousculade pendant un meeting électoral du président Goodluck Jonathan dans la région du delta du Niger (sud), a indiqué la police.

La bousculade a été «causée par une foule» et a provoqué «la mort de 11 personnes et a causé des blessures à environ 29 autres» dans la ville pétrolière de Port Harcourt, selon un communiqué. Un premier bilan avait fait état de trois morts.

Selon des témoins, le mouvement de panique a été déclenché par un policier ayant tiré en l'air alors que des milliers de personnes étaient en train de sortir d'un grand stade de la ville, qui venait d'accueillir un meeting du président Jonathan, en vue des élections générales d'avril.

Dans un communiqué, le chef de l'État a fait état de «tristesse» pour la perte de vies humaines. «C'est triste, malheureux et regrettable», a-t-il déclaré.

Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, part favori après avoir remporté à la mi-janvier les primaires du Parti démocratique du peuple (PDP), devant son rival Atiku Abubakar, un musulman du Nord, ancien ex-vice président, largement battu par 2736 voix contre 805.

Certains responsables politiques avaient estimé que M. Jonathan, 53 ans, devait renoncer à sa candidature au profit de son rival pour respecter l'alternance entre le Nord et le Sud du Nigeria, tous les huit ans.

Mais cette règle informelle au sein du parti au pouvoir semble avoir vécu avec le scrutin des primaires.

Le parti présidentiel a remporté chaque élection présidentielle depuis le retour au pouvoir civil en 1999 dans le pays le plus peuplé d'Afrique (plus de 150 millions d'habitants).