La prochaine mission de chefs d'État africains à Abidjan pour trouver «une solution pacifique définitive à la crise ivoirienne» sera «la dernière», a averti samedi le camp d'Alassane Ouattara, reconnu président élu par une grande partie de la communauté internationale.

Dans un communiqué, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition des partis pro-Ouattara, et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui lui est alliée, voient cette mission «comme celle de la dernière chance, pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise par la voie pacifique».

Attendue d'ici à fin février, la médiation du panel de cinq chefs d'État désignés par l'Union africaine «sera la dernière sur la crise post-électorale», insistent-ils, après une série de missions restées sans effet.

Le RHDP et les FN dénoncent «l'entêtement et l'obsession du pouvoir» du président sortant Laurent Gbagbo «qui ne veut pas reconnaître sa défaite», et «les violations massives des droits de l'homme» perpétrées selon eux par les forces qui lui sont fidèles.

Reconnu notamment par l'ONU et l'UA, M. Ouattara «sera très bientôt installé au palais de la République», assurent-ils à leurs partisans.

Des experts envoyés par le panel de présidents africains ont eu, de dimanche à jeudi à Abidjan, des consultations avec les principaux acteurs de la crise née du scrutin du 28 novembre.

Ils doivent être suivis en février du panel de chefs d'État présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et comprenant Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie) et Blaise Compaoré (Burkina Faso). Le président burkinabè est récusé par les partisans de M. Gbagbo qui l'accusent d'être pro-Ouattara.

Le panel a jusqu'à fin février pour arrêter des décisions «contraignantes».