Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a affirmé dimanche sa «détermination» à ce que les crimes perpétrés notamment dans l'est de la RDC en proie aux violences ne restent plus impunis.

Alors que la RDC doit accueillir en 2012 le 14e Sommet de la francophonie, le chef d'Etat congolais a souligné «la détermination du gouvernement congolais de faire en sorte qu'un crime - que ce soit contre les journalistes ou contre la population à Kinshasa, à l'est, sur toute l'étendue du territoire national - ne reste plus impuni».

«C'est notre détermination ferme», a-t-il ajouté lors de la conférence de presse de clôture du 13e Sommet de la francophonie à Montreux, en Suisse.

Interrogé sur le sort de journalistes arrêtés ou disparus dans le pays, M. Kabila a indiqué ne pas être «au courant d'un journaliste ou de journalistes qui ont été arrêtés».

«Ces dernières années, nous avons connu le cas de plusieurs journalistes assassinés pas seulement à l'est du pays mais aussi dans la capitale, Kinshasa. Mais pour chaque cas, il y a eu une enquête, des investigations et un procès (...) des arrestations», a-t-il précisé.

Selon le président de la RDC, «les responsables de la plupart de ces crimes sont aujourd'hui en prison».

Les ONG Reporters sans frontière (RSF) et Journalistes en danger (JED) ont dénoncé fin août «la détérioration persistante du climat de travail» des journalistes en RDC, craignant une «répression plus grande» à l'approche des élections de 2011.

L'est de la RDC reste en proies à des violences. Selon l'ONU, plus de 15 000 femmes ont été violées en 2009 dans cette partie du pays, une région instable où des groupes armés étrangers et congolais encore actifs et aussi des soldats nationaux sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les civils.