Les représentants des grandes puissances au Conseil de sécurité se rendent mercredi en visite au Soudan à moins de 100 jours de l'organisation de deux référendums qui pourraient aboutir à la partition du pays, a annoncé lundi l'instance de l'ONU.

Les membres de la mission ne rencontreront pas le président soudanais Omar el-Béchir pendant leur visite, a précisé M. Ruhakana Rugunda, représentant de l'Ouganda et président en exercice du Conseil de sécurité.

M. el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre au Darfour.

«Le conseil n'a pas demandé à rencontrer le président», a-t-il dit. «Le Conseil va rencontrer d'autres responsables de haut niveau», a-t-il ajouté.

Les envoyés de Grande-Bretagne, Chine, France, Russie et des États-Unis et des autres pays du Conseil de sécurité font partie de cette mission. M. el-Béchir ne sera pas dans le pays pendant la visite, ont expliqué des diplomates.

«Nous accueillons (favorablement) la visite du conseil qui permettra de continuer le dialogue de manière à ce que les membres puissent prendre acte des faits qui fondent la position du gouvernement (soudanais). Le conseil de sécurité n'est pas, dans son ensemble, contre le Soudan», a réagi le vice-président soudanais Ali Osmane Taha.