Des affrontements entre soldats et policiers à Mogadiscio ont fait sept morts, dont trois civils, a-t-on appris de sources concordantes.

Les combats à l'arme automatique ont éclaté à la suite d'une dispute entre un groupe de policiers et des soldats du gouvernement de transition (TFG), nouvelles recrues entraînées en Ouganda et récemment déployées à Mogadiscio.

Ils se sont déroulés dans le district d'Hamarjajab, dans le sud de la capitale somalienne.

«Aujourd'hui (samedi) il y a eu des affrontements fratricides entre policiers et militaires à Hamarjajab», a indiqué à l'AFP un responsable administratif local, Abdi Basid Mohamoud.

«Au moins sept personnes ont été tuées, quatre sont des membres des forces de sécurité du TFG, policiers et militaires», et les autres victimes sont des civils, a précisé M. Mohamoud.

«Selon nos informations, une simple querelle est la cause de ces violences, une enquête est en cours sur l'incident», a-t-il simplement ajouté.

«J'ai vu plusieurs cadavres dans la zone, quatre portaient des uniformes, les autres sont des civils tués dans les échanges de tirs», a indiqué un témoin et habitant du quartier, Ahmed Dige.

«Plus d'une dizaine de civils ont été blessés sur un marché près de mon magasin, à l'endroit même où les combats ont éclaté», a ajouté un autre témoin, Ali Daoud, commerçant local.

Le très fragile gouvernement de transition somalien (TFG) ne contrôle qu'une petite partie de Mogadiscio, ville tenue en majorité par les insurgés islamistes shebab.

Le affrontements ne sont pas rares entre groupes rivaux des très hétérogènes forces de sécurité du TFG, policiers et militaires étant pour la plupart issus des rangs d'anciennes milices de chefs de guerre.

Pour tenter de mettre en place une nouvelle armée gouvernementale solide et restructurée, plusieurs centaines de nouvelles recrues ont été entraînées en Ouganda avec le soutien de la communauté internationale, dont certaines ont été déployées dans Mogadiscio.