Au moins 21 civils ont été tués jeudi et une soixantaine blessés dans de violents combats à Mogadiscio entre forces gouvernementales, appuyées par la force de paix africaine, et insurgés islamistes, a-t-on appris de sources médicales.

Les affrontements se sont déroulés dans plusieurs quartiers de Mogadiscio, à la fois au sud et au nord de la ville, a constaté le correspondant de l'AFP.

«Nos ambulances ont collecté jusqu'à présent les cadavres de 16 civils et 59 blessés», a assuré le responsable du service des ambulances de la capitale, Ali Muse.

Duniya Ali, un responsable de l'hôpital de Medina, l'un des principaux établissements hospitaliers de la capitale, a fait état pour sa part du décès de cinq des blessés admis dans la matinée.

De nouvelles recrues du gouvernement de transition (TFG) récemment entraînées, appuyées par des engins blindés de la force de paix de l'Union africaine (Amisom), ont attaqué les positions des insurgés islamistes shebab, déclenchant de violents affrontements à l'arme légère et à l'arme lourde, dont de meurtriers tirs d'artillerie.

«Les forces du gouvernement ont avancé vers des bastions des terroristes (shebab, ndlr) ce matin, ils ont pris le contrôle de plusieurs quartiers où les insurgés étaient installés. Beaucoup de leurs cadavres jonchent les rues, et les combats continuent en ce moment», a affirmé à l'AFP le colonel Ahmed Ibrahim, un responsable de la sécurité au sein du TFG.

«Les affrontements sont très violents aujourd'hui, les tirs d'artillerie et de mortiers ont touché de nombreux quartiers», a témoigné M. Muse.