Aucun problème technique n'a été relevé sur l'Airbus A330-200 d'Al-Afriqiyah qui s'est écrasé le 12 mai près de Tripoli, faisant 103 morts, selon un rapport préliminaire de la commission d'enquête, a-t-on appris dimanche auprès des services du procureur général libyen.

«Aucun problème technique n'a été relevé sur l'avion. Tous les équipements fonctionnaient normalement», a indiqué à l'AFP Ali Souyah, directeur du bureau du procureur général, affirmant par ailleurs que la catastrophe aérienne «n'était pas le résultat d'un acte terroriste».

Selon le rapport, les enquêteurs ont écarté par ailleurs les hypothèses d'une panne de carburant, d'une explosion ou d'un incendie avant l'atterrissage.

M. Souyah a affirmé que ce «rapport préliminaire» était basé notamment sur les enregistrements des deux boîtes noires de l'appareil analysées en France.

La commission d'enquête avait déjà affirmé au lendemain de l'accident que le pilote n'avait pas signalé de problème technique avant le crash.

Cette commission est composée notamment de deux experts français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), d'employés du constructeur aéronautique Airbus, d'enquêteurs libyens et sud-africains ainsi que deux observateurs néerlandais et des experts américains du Conseil national de la sécurité des transports (NTSB).

Soixante-dix Néerlandais, dont plusieurs ayant une double nationalité, sont morts lorsque l'avion a percuté le sol juste avant la piste d'atterrissage à l'aéroport de Tripoli.

Parmi les victimes figurent également des ressortissants d'Afrique du Sud, de Libye, de Belgique, d'Autriche, d'Allemagne, de Grande-Bretagne et du Zimbabwe. Une Française de 32 ans a également péri dans l'accident.

Un Néerlandais de neuf ans, seul survivant du crash, avait été rapatrié le 15 mai au Pays-Bas.

Plus de deux semaines après la catastrophe, la plupart des corps des victimes se trouvent toujours à la morgue de Tripoli.

Samedi, seulement huit corps avaient été rapatriés vers les Pays-Bas, selon le site internet du quotidien libyen Oéa.