Le président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana a démenti samedi être à l'origine des affrontements meurtriers de jeudi à Antananarivo entre gendarmes mutins et forces de sécurité régulière.

«Une confusion pourrait induire en erreur ou apporter de mauvaises interprétations, surtout aux principaux responsables des pays membres de la communauté internationale», a indiqué dans un communiqué son porte-parole, Guy Randrianarisoa.

«Nous tenons ainsi à clarifier que le nom Ravalomanana prononcé dans le violent combat qui s'est déroulé au Mausolée, Fort-Duchesne, à Antananarivo le jeudi 20 mai 2010 n'est pas le président Marc Ravalomanana mais celui de son homonyme, le colonel Richard Ravalomanana» qui est entré «en conflit armé» avec les gendarmes mutins, a-t-il ajouté.

Les autorités à Madagascar ont accusé vendredi Marc Ravalomanana d'être à l'origine des troubles qui secouent le pays, notamment des affrontements de jeudi, qui se sont soldés par deux morts, un dans chaque camp, avant que la rébellion ne soit matée.

La communauté internationale tente d'arracher depuis 2009 une sortie de crise consensuelle aux principales mouvances politiques de l'île. La dernière tentative en date, à Pretoria fin avril, s'est de nouveau soldée par un échec.

L'homme fort de la Grande Ile Andry Rajoelina a annoncé la semaine dernière un calendrier électoral pour sortir de la crise qui a été contesté par l'opposition pour son caractère unilatéral.

Madagascar est plongée dans une nouvelle crise depuis fin 2008. Elle a conduit à l'éviction en mars 2009 de M. Ravalomanana, qui vit depuis en exil en Afrique du Sud, et à son remplacement par M. Rajoelina, alors soutenu par l'armée.