Le parlement angolais a entériné une loi qui autorise la production de biocarburants par des investisseurs angolais et étrangers afin de combler les besoins énergétiques de ce pays pétrolier, a rapporté jeudi la radio nationale.

«Les biocarburants vont créer des emplois et des sources d'énergie renouvelable pour le futur» tout en contribuant au développement de certaines régions, a déclaré le ministre du Pétrole José Botelho de Vasconcelos devant le Parlement.

L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'était inquiétée en mai de l'exploitation des terres africaines pour les biocarburants, craignant que les populations locales ne soient privées d'accès à l'eau à la nourriture.

Le ministre de l'Agriculture, Afonso Pedro Kanga, s'est voulu rassurant. Seules des terres «marginales» vont être allouées à la culture de  biocarburants, a-t-il affirmé devant le Parlement.

Selon cette nouvelle loi, les entreprises étrangères qui investiront dans les biocarburants devront veiller à ce que la population des régions exploitées aient accès à l'eau, aux ressources de base et aux soins médicaux.

Elles devront aussi s'engager à vendre une partie de ces biocarburants à la compagnie nationale Sonangol afin de subvenir aux besoins énergétiques de l'Angola.

Ce pays, qui rivalise avec le Nigeria pour la place de premier producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne, ne produit pas assez de pétrole raffiné pour répondre à la demande locale.

L'Angola, en pleine croissance économique, essaie depuis quelques années de relancer son agriculture, ravagée par 27 ans de guerre civile (1975-2002).