La Chine a accepté de coopérer avec la coalition navale internationale qui patrouille dans le golfe d'Aden et l'océan Indien pour combattre la piraterie au large de la Somalie, a révélé jeudi un haut responsable norvégien.

Carl Salicath, un responsable du ministère norvégien des affaires étrangères, parlait à la presse à New York à l'occasion du premier anniversaire de la création du Groupe de contact sur la piraterie au large de la Somalie (CGPCS).

Il a indiqué que la Chine et la coalition navale internationale, qui patrouille au large de la Somalie pour décourager les pirates, s'étaient «mises d'accord sur des modalités de coopération».

La coalition comprend une flottille de l'OTAN, la force «Atalante» de l'Union européenne et les Forces maritimes combinées (CMF) dirigées par les États-Unis.

«Le délégué chinois a qualifié cette décision de très important pas en avant. Je suis entièrement d'accord avec lui. Cela va rendre les patrouilles plus efficaces,» a dit M. Salicath, qui préside le CGPCS.

Le diplomate norvégien a exprimé l'espoir que d'autres pays qui ont des forces navales dans la région suivraient l'exemple chinois.

Les détournements dans les eaux de la Somalie et du Golfe d'Aden sont plus rares depuis qu'elles sont sillonnées par une vingtaine de navires de guerre.

Les pirates somaliens ont eu tendance à déplacer leur champ d'action vers l'est et le sud dans l'océan Indien, vaste zone plus difficile à surveiller, s'aventurant jusqu'aux Seychelles.

Le CGPCS rassemble 29 pays, l'Union européenne, l'OTAN, l'Organisation maritime internationale (OMI) et la Ligue arabe.

Ses quatre groupes de travail traitent de questions comme l'équipement à l'échelon régional et la coordination militaire, la traduction des pirates en justice, les mesures préventives et la communication avec les autorités somaliennes.