Une délégation de l'ONU a indiqué mercredi à l'issue de discussions menées à N'Djamena avec les autorités tchadiennes qu'elle proposerait jeudi un calendrier de retrait pour la mission de l'ONU en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), a constaté un journaliste de l'AFP.

«Nous allons vous proposer demain (jeudi) un calendrier de retrait autour duquel nous allons discuter», a déclaré le chef de la délégation de l'ONU, le général néerlandais Patrick Cammaert, à l'issue d'une série de discussions entamées mercredi matin avec les autorités tchadiennes.

«Notre débat ne portera pas sur les raisons (de la demande du retrait), mais sur la note verbale (adressée à l'ONU) demandant le retrait de la Minurcat», avait dit au cours des débats le général tchadien Oki Dagache. «Notre discussion doit porter sur les modalités pratiques du retrait de la Minurcat après le 15 mars», avait-il insisté.

À l'ouverture des discussions, le général Cammaert avait pourtant indiqué être venu «écouter quels sont les problèmes ressentis et les raisons avancées pour le retrait de la Minurcat et voir quels domaines (...) améliorer».

La semaine dernière, le ministère tchadien des Affaires extérieures avait dit à l'AFP avoir transmis à l'ONU une note verbale dans laquelle le Tchad demandait que le mandat de la Minurcat expirant le 15 mars ne soit pas reconduit.

L'ONU avait confirmé avoir reçu la note et annoncé la mise en place d'une équipe «pour faire le point sur la position tchadienne» lors de discussions à N'Djamena, devant aboutir à des recommandations au Conseil de sécurité.

Arrivée mardi soir à N'Djamena, sa délégation doit rester une semaine dans la capitale tchadienne.

La Minurcat a été créée par une résolution de l'ONU en 2007 pour assurer la sécurité des quelque 450.000 réfugiés et déplacés dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, deux pays éclaboussés par la guerre au Darfour, région de l'ouest du Soudan, leur voisin commun.

Elle est aussi chargée de favoriser le retour volontaire des réfugiés et de faciliter l'aide humanitaire.

Le 15 mars 2009, la mission a pris le relais de la Force de l'Union européenne (UE) pour un mandat d'un an, avec la possibilité de le renouveler. En décembre, 46% de ses 5.200 militaires prévus avaient été déployés sur le terrain. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Tchad, Victor Angelo, avait annoncé un déploiement complet pour fin janvier.