Le porte-parole de la police au Nigeria a affirmé lundi que la police n'avait pas été alertée par le père du jeune Nigérian inculpé pour avoir tenté de faire exploser un avion américain en vol, avant que n'ait lieu cette tentative d'attentat.

La famille d'Umar Farouk Abdulmutallab a affirmé que son père, inquiet de ne plus être en contact avec son fils qui étudiait à l'étranger, avait alerté il y a environ deux mois les agences de sécurité nigérianes, sans préciser lesquelles. «Je n'ai pas connaissance qu'un tel rapport ait été fait à la police», a déclaré le porte-parole de la police Emmanuel Ojukwu sur une chaîne de télévision nigériane.

Interrogé pour savoir si la police aurait été informée au cas où d'autres instances du pays auraient été alertées par le père du jeune homme, il a répondu «la police nigériane travaille en collaboration avec les autres agences de ce pays».

«Si un tel rapport avait été fait, il aurait été transmis à la police nigériane mais je ne suis pas sûr qu'il soit parvenu à la police», a poursuivi le porte-parole.

La famille d'Umar Farouk Abdulmutallab a également indiqué dans un communiqué lundi que le père - un ancien ministre nigérian et riche banquier - avait alerté des agences de sécurité étrangères il y a environ un mois et demi.

Une source officielle américaine a indiqué au cours du week-end à l'AFP qu'Umar Abdulmutallab, le père, était devenu si inquiet par la radicalisation religieuse de son fils, qu'il avait alerté l'ambassade des États-Unis à Abuja.

Le jeune Nigérian, qui a revendiqué des liens avec Al-Qaeda, a tenté vendredi de faire sauter un avion de ligne américain qui s'apprêtait à atterrir avec ses 278 passagers et 11 membres d'équipage à Detroit, en provenance d'Amsterdam.

Il a été empêché de commettre cet attentat par d'autres passagers et a été inculpé aux États-Unis samedi.