Les États-Unis ont estimé mardi que la junte militaire au pouvoir en Guinée devait être «tenue responsable» du massacre du 28 septembre, qualifié de «crime contre l'humanité» par un rapport de l'ONU.

«Nous pensons fermement que la junte militaire doit être tenue responsable de ce qui s'est passé là-bas», a déclaré le porte-parole du département d'État Philip Crowley.

M. Crowley a qualifié d'«enquête intensive» le travail de la Commission d'enquête onusienne sur le massacre au stade de Conakry.

Le rapport est accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité justifiant la saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

La diplomatie américaine, a indiqué M. Crowley, «continue de travailler étroitement avec la Cédéao» (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), et «est en contact avec le gouvernement marocain» au sujet du chef de la junte Moussa Dadis Camara, hospitalisé à Rabat après avoir fait l'objet d'une tentative d'assassinat.

«Nous voulons un retour au pouvoir civil et un processus de transition vers un gouvernement civil, dirigé par des civils et non par la junte militaire», a-t-il ajouté.

Un responsable américain avait indiqué le 9 décembre à l'AFP que Washington «tendait la main» au général Sékouba Konaté, qui assume l'intérim en Guinée, dans l'espoir d'aider au retour d'un gouvernement civil dans le pays.