La junte militaire au pouvoir en Guinée a rejeté lundi l'idée évoquée par la CEDEAO d'envoyer des troupes étrangères pour protéger la population contre de nouvelles violences après la tentative d'assassinat du chef de la junte.

Un éventuel déploiement de ce type serait considéré comme un acte de guerre, a ajouté le colonel Moussa Keita, fidèle du chef de la junte. Dimanche, La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a appelé à l'envoi de troupes étrangères. Des diplomates africains, européens et américains se retrouvaient à Ouagadougou pour discuter de la situation guinéenne.

«Tout pays qui envisage d'envoyer des troupes doit y renoncer, parce que s'ils envoient des troupes, nous considèrerons leur action comme une déclaration de guerre et prendrons des mesures en conséquence», a lancé le colonel Keita.

La Guinée est en proie au chaos depuis le 3 décembre et la tentative d'assassinat du capitaine Moussa «Dadis» Camara, qui s'était emparé du pouvoir en décembre 2008. Le chef de la junte, atteint d'une balle dans la tête, est en convalescence au Maroc.