Monja Roindefo, premier ministre censé quitter ses fonctions après le consensus trouvé mardi entre les quatre mouvances politiques malgaches, a assuré ce samedi «continuer à accomplir sa mission».

«Le gouvernement légal que je dirige continue à accomplir sa mission», a-t-il déclaré dans un communique lu à la presse. «Ce n'est pas le .. Groupe international de contact (GIC) qui est habilité à démettre le gouvernement», a-t-il expliqué, rappelant que l'accord de mardi n'avait pas été signé par les mouvances malgaches.

L'ancien président Marc Ravalomanana, évincé en mars, avait prévenu depuis l'Afrique du Sud qu'il ne signerait jamais le consensus validé à Antananarivo par ses représentants.

Vendredi, le président de la transition Andry Rajoelina, confirmé dans ses fonctions par l'accord de mardi, a cependant annoncé qu'il se séparait de M. Roindefo au profit d'Eugène Mangalaza, premier ministre accepté par toutes les parties.

Ce dernier est arrivé à Madagascar ce samedi matin, en provenance de Paris.

Selon un proche de M. Roindefo, «ce divorce avec M. Rajoelina marque, de fait, la création d'une cinquième mouvance» dans la crise politique malgache.

M. Roindefo a en revanche annoncé qu'il «se porterait candidat à l'élection présidentielle si les règles du jeu sont clairement définies».

Depuis début 2009, le Madagascar est plongé dans une crise politique majeure.