L'un des principaux responsables présumés du génocide de 1994 au Rwanda a été interpellé lundi en Ouganda, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement de Kampala, Fred Opolot.

Il s'agit du numéro deux des services de renseignements de l'époque, Idelphonse Nizeyimana, interpellé par des agents d'Interpol. Le suspect va être transféré au TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) à Arusha, en Tanzanie, a-t-il ajouté. Selon la porte-parole de la police ougandaise Judith Nabakooba, il était entré en Ouganda via la RD-Congo avec un faux passeport.

Entre 500 000 et 800 000 personnes, tutsis ou hutus modérés ont été massacrés en 100 jours lors du génocide au Rwanda, déclenché dans les heures qui suivirent l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana à Kigali, le 6 avril 1994.

Cet ancien capitaine dans l'armée rwandaise aurait formé des unités secrètes au sein de l'armée, qui auraient mené au début du génocide bien des exécutions de personnalités tutsies de premier plan, parmi lesquelles la reine Rosalie Gicanda, figure symbolique pour tous les Tutsis.

L'arrestation de Nizeyimana fait suite à celle d'un ancien autre responsable présumé de premier plan du génocide, l'ex-maire Grégoire Ndahimana, arrêté au Congo en août et qui était en fuite depuis 15 ans. Onze autre suspects importants sont toujours recherchés.