Un journaliste camerounais, correspondant de l'organisation Reporters sans frontières (RSF), Jules Koum Koum, a affirmé vendredi à l'AFP être harcelé pour ses articles sur l'opération anti-corruption «Epervier», lancée en 2004 par le gouvernement camerounais.

RSF a appelé vendredi dans un communiqué à protéger le journaliste, en indiquant avoir écrit «au délégué général à la Sûreté nationale, Emmanuel Edou, pour lui demander de bien vouloir s'assurer que la sécurité de Jules Koum Koum et de sa famille était garantie».

«Dans la nuit du 1er au 2 septembre, j'ai été victime d'un braquage à mon domicile. Les braqueurs ont emporté des portables et une serviette contenant des documents», a expliqué M. Koum Koum, joint par téléphone par l'AFP à Douala (sud), où est basé son hebdomadaire, à faible audience.

«Ils sont revenus dans la nuit du 25 au 26 septembre mais j'ai crié» pour alerter le voisinage, a ajouté le journaliste, par ailleurs correspondant au Cameroun de l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

Il a également affirmé qu'il recevait «des coups de fils anonymes et inaudibles à des heures tardives» et que sa messagerie électronique a été piratée, toutes choses «liées», selon lui, à ses articles sur l'opération «Epervier».

En janvier 2005, Jules Koum Koum avait été condamné à six mois de prison ferme pour «diffamation», après la publication d'un article sur les défaillances de deux compagnies camerounaises d'assurance.