Le sommet de Maputo sur la crise à Madagascar a pris fin dans la nuit de jeudi à vendredi sans que les 4 dirigeants malgaches trouvent un accord sur les nominations du président de la transition, du Premier ministre et du vice-président, a annoncé la médiation.

«L'équipe conjointe de médiation internationale a le regret d'informer (...) que les chefs de file des mouvances ont été dans l'impossibilité de trouver un consensus sur les postes-clés de la transition», a déclaré le représentant de l'Union africaine (UA), Ablassé Ouédraogo, lisant un communiqué de la médiation.

L'actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, son rival Marc Ravalomanana, évincé en mars du pouvoir, et deux anciens présidents malgaches ont jusqu'au 4 septembre pour rechercher un consensus, a-t-il poursuivi.

Ils se sont cependant mis d'accord pour les trois postes de vice-Premiers ministres, les présidences du Parlement et de deux autres institutions.

L'attribution des postes de président et du Premier ministre ont bloqué depuis le début du sommet mardi les négociations sur la répartition des postes-clés au sein des organes de transition.

M. Rajoelina a tenu à rester à la tête du pays et conserver le Premier ministre qu'il avait nommé en février mais son rival Marc Ravalomanana a refusé de lui donner la présidence.

«Nous n'accepterons jamais de légitimer Andry Rajoelina comme président de la transition (...) Ce n'est pas normal de légitimer un porteur de coup d'Etat comme président de la transition», a déclaré à la presse M. Ravalomanana qui n'est «pas satisfait» par le résultat de ce sommet.

La médiation a fait état de blocage au niveau du poste de Premier ministre, les mouvances n'acceptant pas que le camp Rajoelina cumule ce poste avec celui de président.

Les quatre hommes ont signé le 9 août, lors d'une première rencontre à Maputo, un accord sur une transition afin de mettre un terme à la grave crise politique qui affecte Madagascar depuis janvier.

Cet accord prévoit la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition et l'organisation d'élections d'ici fin 2010. Mais les discussions avaient achoppé sur l'attribution des postes au sein des nouvelles institutions.